Je suis en avion avec Olga. Près de nous arrive un avion de chasse. Puis trois. Puis neuf, puis des milliers. Le ciel en est couvert. Ils sont noirs. Noirs comme du pétrole. Leur fuselage est en pétrole dégoulinant, bouillonnant.
Quand nous arrivons, nous nous réfugions dans un hôpital. Nous nous cachons derrière un meuble, le mieux possible.
jeudi 30 août 2018
Jalousie maternelle
- Salut. Est-ce
qu’Ada est là?
- Non, Adama n’est
pas là. Elle est avec des chums.
- Je suis son seul
chum. Je suis ses chums.
- Elle est sortie.
- Je ne crois pas.
- Elle est occupée.
- Laissez-moi
rentrer.
- Non, Alexandre
Elle n’a pas envie de te voir.
- Je crois que si.
- Alexandre!
- Salut Ada.
Ils se sont enfermés dans la chambre et ne sont ressortis que quelques minutes le soir pour
prendre à manger avant de retourner dans la chambre.
Ah oui, ils sont bien comme ça pour le moment, mais ce temps passera et elle
reviendra passer du temps avec moi. Parce que tu m’entends
Alexandre, des chums, y en a des milliers mais une mère, elle en a
juste une!
La Française (ego trip)
J’ai revu la Française hier, au Relais pour la vie. Nous avons à
peine échangé quelques mots.
Je l’ai aperçue avant le concert. Elle nous a regardé et il me
semble que j’ai chanté plus intensément, plus juste. Je crois
qu’elle a apprécié le concert. Elle est venue me parler. J’étais
en train de démonter la scène et je lui ai dit que nous nous
parlerions après. Elle est revenue après. Nous avons échangé
quelques mots, mais à vrai dire, Katia était tout près et je me
sentais gêné. Je lui ai touché le bras et je suis allé saluer
Marc qui se trouvait là. Pourquoi lui ai-je touché le bras? Je ne
sais pas. Un signe amical, spontané. Comme toujours, je sentais un
plaisir à lui parler mais aussi une certaine gêne, bien qu’elle
soit toujours amicale et simple. Je l’ai aperçue plus tard. Je ne
suis pas retourné la voir. Que dire en fait? Pourtant, à chacune de
nos rencontres furtives, il semble que le courant passe. Elle a cette
simplicité que je ne retrouve pas chez les autres femmes que je
côtoie et sait aussi instaurer un certain trouble entre nous, sans
draguer franchement. Je sais que je plais aux femmes et pourtant les
autres me font sentir ma situation sociale plus que toute autre
chose. Pas elle. Elle a cette façon de me faire exister en me
regardant.
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