Les nuages

rêve 8 juin 2020

S. me demande de charger un sac de cadavres dans mon auto, lui en a un autre. Au début je dis oui mais comme je dois le garder je dis non.

Rêve : des enfants et leur grand-père. Des nuages sur lesquels on a fait une ligne au feutre : embellie ou déformation

Je tire nouvelle de ce rêve, la voici : 

J'avais une photo de moi de mon anniversaire de 4 ans, une seule avec maman. Je l'avais coloriée au stylo bleu. Maman était griffonnée. Je la gardais dans un tiroir et je la regardais des fois.

"Ça existe pas le viol conjugal" , avait dit un jour papa à maman.
- Ça veut dire quoi papy, le viol conjugal?
- Quand les nuages sont lourds comme ça, c'est signe qu'il va pleuvoir.
On est rentrés à la maison, papy, Ludo et moi.

Ce jour-là, maman est venue. Elle souriait. Elle était belle et elle riait en faisant des blagues. Et puis Ludo a fait une chute en montant les marches d'entrée de la maison et elle s'est soudain assombrie. - Je suis une mauvaise mère, elle a dit à papy et elle est partie.

Papy habite dans un bateau. Autrefois, il a navigué. Maintenant, il est trop pauvre, alors il laisse juste le bateau au même endroit et ça nous sert de maison. C'est pas très grand mais on est bien comme ça. Par contre, je peux pas inviter d'amis à la maison. Sophie elle fait de la danse depuis qu'elle a 4 ans. Elle est super douée maintenant. À mes 4 ans c'est quand papa et maman se sont séparés. pour la première fois. Ludo avait 3 mois. J'aimerais faire de la danse comme Sophie, de l'équitation comme Julie, de la paléontologie comme Julien.

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Je sème des carottes. Les graines sont minuscules mais ça va grandir. Il faut bien les répartir, arroser tous les jours et au bout d'un moment, on va les éclaircir pour qu'elles poussent mieux.
Papa dit qu'il est prêt à nous accueillir en septembre. La juge a dit qu'on pouvait aller progressivement vers une garde partagée.  Je sais pas si maman a envie.

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Maman a un nouveau petit ami. Tout semble toujours tellement compliqué quand elle est avec nous. Et maintenant, avec lui, elle a l'air heureuse et tout a l'air facile. C'est nous sa famille pourtant. C'est nous qui avons besoin d'une mère. Elle passe son temps à changer de travail. La mère de Sophie est dentiste. Ils habitent dans une belle maison et sa mère va la voir à tous ses cours de danse.

Aujourd'hui papa et maman se sont parlé. Rien de très long mais ils se sont parlés normalement. Rien de trop fou non plus, comme ces retrouvailles amoureuses qui n'auguraient jamais rien de bon, quand ils se chicanaient et qu'ils se remettaient ensemble.  Papa a même salué le petit ami de maman. On a mangé tous ensemble chez papy.

C'est pas grand chose mais c'est déjà beaucoup. Comme maman le dit souvent, peu importe d'être riche ou d'envier les autres si on peut avoir des petits bonheurs simples.

Les lumières de la ville

 J'ai toujours aimé les lumières de la ville. Quand tu arrives le soir dans une ville et que tu les aperçois au loin, rassurantes. 

En 2014

 Un jour, en 2014, je partirai. J’en aurais assez alors je partirais.

Unissons-nous

 Unissons-nous

Unissons nos forces et regardons vers demain 

La vie peut être belle et douce si tu le veux bien 

Suffit de se tendre la main

Sûrement qu’un jour viendra

où nous pourrons rire aux éclats 

Ici-bas.

Les abîmes

 Si tu avais vu ma face tout ce temps là, et les efforts que je faisais pour me maintenir à la surface, tandis que les abîmes m’aspiraient.

Rencontre

Je t’ai invitée chez moi et nous n’avons grand chose à nous dire. Et cependant, une amitié se noue. J’aime ton humour et ta ténacité, tu apprécies ma désinvolture et mon humour. Nous surmontons les silences embarrassants pour savourer le plaisir d’être ensemble, et la promesse d’une prochaine rencontre.

***

On a marché, ensemble, et le mouvement masquait nos silences. Tu es rentrée boire une tisane et on ne savait pas vraiment de quoi parler, trop peu de vécu en commun, trop peur de se dévoiler tout de suite. On a eu des silences embarrassants, mais bien différents de silences pleins, ou la relation se passe de mots. Pas non plus, comme ces soirées arrosées de pot, où les mots viennent vite et  bien, comme alignés pour sonner spirituels.

Tu relances a conversation avec un triste : "alors, c'est quoi toi tes loisirs?". Je réponds péniblement en essayant de pas sonner trop faux, en me disant que j'aurais voulu parler de choses plus passionnantes avec toi, mais sans savoir par où commencer. 

Et néanmoins, on le sait, l'amitié est en train de naître, un feelling qui te dit "oh, yes"! Un coup de foudre amical qui te dit que ça durera longtemps, quelques soient vos différences.

Quand à la fin de la soirée, tu m'as dit avec une spontanéité désarmante : "bon, ben, je crois qu'on a plus de choses à se dire", j'ai souri de ta perspicacité et de ta franchise.

D'autres soirées plates ou folles suivront, peu importe.