dimanche 16 mars 2014

Jeu vidéo "Azur et Azmar" à la bibliothèque Gabrielle Roy

Belle trouvaille à la bibliothèque Gabrielle Roy  : le jeu vidéo d'"Azur et Azmar", merveilleux film de Michel Ocelot.
Le jeu est vraiment bien fait et en plus il marche sur notre PC! Ce qui n'est vraiment pas évident, on en a testé plusieurs qui ne marchaient pas. Celui-ci est compatible avec Windows 2000.
L'animation est très bonne : les personnages vont voyager dans l'univers du film, à travers les mêmes épreuves. Vraiment efficace!

Walden de Thoreau

Ça y est je l'ai lu : Walden de Thoreau. Ce beau nom me faisait envie depuis longtemps.

Ce livre a l'air assez connu ici, souvent lu dans les cégeps en cours de philo. En France, je n'en avais jamais entendu parler.
Thoreau est le chantre de la simplicité volontaire. En lisant ça on a envie d'aller construire sa cabane. Mais ce livre est plus que ça.
J'étais en train de lire la biographie du curé Labelle, qu'on avait trouvé dans une vente de livres usagers à Mont-Laurier. En arrivant au Québec, Ameth s'est tout de suite immergé en lisant des livres d'histoire, dont la biographie du curé Labelle, personnage emblématique de l'histoire québécoise. Moi je lis surtout des romans, mais depuis que j'ai tapé le manuscrit de M. L..., j'en ai appris un bon bout. M. L..., retraité passionné d'histoire, a écrit son histoire familiale depuis l'arrivée des colons jusqu'aux années 80 à Mirabel. J'ai tapé tout ça, relu plusieurs fois pour les corrections et maintenant j'en connais "sûrement plus que la plupart des jeunes Québécois" disait M. L... Il a vraiment bien écrit ça et le destinait à ses enfants et petits enfants : il l'a mis en ligne à leur attention sur une page privée. Beau travail : je l'admire d'être allé jusqu'au bout et je lui en sais vraiment gré de m'avoir appris tout ça.
Bref, je lisais cette biographie.
Puis je suis passée à la bibliothèque, et dans les suggestions de lecture j'ai trouvé "Walden", nom énigmatique et poétique - enfin ça veut dire "bois" en allemand mais c'est l'endroit où Thoreau a construit SA cabane. Je me suis laissée tenter par ce livre, dont la lecture au début m'a paru foutrement lyrique, genre Goethe, ampoulée quoi. Puis je me suis laissée bercée par cette belle écriture dont chaque phrase m’apparut finalement essentielle. Son style un peu ardu est comme un bon morceau de jazz un peu free qui ne se livre pas et ne s'épuise pas tout de suite, dans lequel on peut retourner plusieurs fois. On pourrait citer presque chaque phrase. Je n'ai pas le livre sous la main mais une idée que j'ai retenu sur les étudiants : vaut-il mieux vivre la vie ou l'étudier, qui en sait le plus : l'étudiant qui étudie la composition des métaux ou celui qui a fabriqué son couteau de ses propres mains? Plaisant aussi, le style insolent de Thoreau, genre petit rebelle révolté par tout, qui dit tout ce que vous faites c'est de la merde, vous n'avez rien compris, agaçant souvent mais au final, il ne donne pas de leçon. Le passage sur les philanthropes est éloquent : "je ne connais pas de pire homme que moi-même" dit-il et dans ce cas pourquoi vouloir changer les autres. En effet, Thoreau, comme un bon Nord-Américain, prêche d'abord le changement individuel.
Bref, j'étais en pleine poésie, parce que Walden c'est surtout beaucoup de poésie et de descriptions de la nature, quand la bibliothèque m'a réclamé le livre, réservé par quelqu'un d'autre donc non renouvelable. Je l'ai rendu, un peu dépitée mais sûre de le retrouver un jour me laissant encore de bonnes pages de plaisir à découvrir.