lundi 27 octobre 2014

La lecture littéraire

Ça y est j'ai fais le pas : j'ai repris des études en DESS en enseignement au collégial.
Au menu : en cours d'"Apprentissage et cognition" on apprend que la réalité n'existe pas dans une perspective constructiviste qui a affecté la pédagogie actuelle. Dans le cours "Didactique du français", on parle de "lecture littéraire". Si on a toujours étudié des textes littéraires en classe, notre enseignante, Marion Sauvaire, nous invite à le faire différemment de ce qu'on a connu. Les profs de français ne m'ont jamais vraiment dégoûté des textes mais Marion Sauvaire voit plusieurs limites dans l'approche qui prévaut encore. Bien souvent les enseignants laissaient les élèves chercher des idées, des interprétations et finissaient par expliquer quelle était LA bonne interprétation. D'autre part, l'idée qu'il pouvait y avoir une interprétation objective du texte allait à l'encontre de toute lecture subjective, affective du texte. Pour Marion Sauvaire, l'investissement affectif voire émotionnel d'un texte est la condition sine qua non d'une réception du texte. Sans ça, nous passons à côté. Cette nouvelle approche s'appuie sur la théorie de la réception (Wolfgang Iser, Hans Robert Jauss). Umberto Eco explique que tout texte est incomplet : c'est le lecteur qui vient le compléter et chaque nouvelle lecture est une nouvelle interprétation. Intéressant. Moi qui était en manque d'études après 10 ans de vie professionnelle, les cours du DESS viennent m'apporter du grain à moudre...