lundi 2 juillet 2018

Rêve 24-01-2013 – avec ajouts romancés


Nous sommes une grande famille : j’ai quatre oncles et quatre tantes, mon père est le deuxième.
La plus jeune de ses sœurs, Marie, réside en ville avec son mari, Philippe, et leurs deux filles, Émilie et Sophie.
La semaine passée, ils étaient partis dans un grand parc naturel proche de la ville. C’était un nouveau parc aménagé pour protéger les ours bruns, qui commençaient à proliférer dans la région. Le parc permettait aussi à la population de les découvrir et d’apprendre à s’en protéger.
A l’entrée du parc, un centre d’interprétation donnait d’amples explications sur la vie des ours ainsi que sur leur installation dans le parc. On donnait aussi des consignes pour se tenir à distance respectueuse des ours, qui pouvaient être dangereux, et comment éviter de les attirer en ne laissant pas traîner de nourriture et en faisant toujours du bruit pendant la promenade.
C’est pourquoi, après une après-midi dans le parc, la famille de ma tante n’avait toujours pas vu d’ours.
Les parents n’avaient pas trop insisté sur la possibilité d’en voir, ne voulant pas occasionner de déception chez les fillettes et ils s’étaient arrêtés pour jouer dans une installation pour les enfants en plein bois. Un des jeux, fait de cordages, consistait à se lancer un palet par un système de poulies. Marie et Émilie s’amusaient follement à ce jeu, le faisant aller de plus en plus vite, quand soudain, Émilie disparut. Elle n’avait pas vu que, derrière elle, un ours avait surgi. Elle s’était alors transformée en ours.
La famille n’avait pas vu ce qui s’était passé. Le drame s’abattit sur eux et des recherches de police suivirent, sans succès.
Émilie, elle était devenue ours et avait continué sa vie ainsi, sans mémoire du passé.
Quelque temps après, alors que les recherches s’étaient avérées infructueuses, Marie retourna seule dans le parc, aux mêmes jeux où ils s’étaient arrêtés et se retrouva elle aussi transformée en ours.
Retrouva-t-elle sa fille ou non, nul ne le sait car alors la filiation ni la mémoire filiale ne comptait plus, elles étaient des ours, vivant au jour le jour, cherchant à satisfaire leurs besoins primaires.