dimanche 22 octobre 2017

La Domination adulte, d'Yves Bonnardel

Je ne m’étais pas pris une telle claque depuis ma découverte du féminisme et ma lecture du Deuxième sexe. Ce n’est pas un hasard si  je suis tombée sur ce bouquin car ma prise de conscience féministe et sur les violences à l’égard des femmes dues au patriarcat et à la violence structurelle m’a fait prendre conscience de la violence à l’égard des enfants. Et à son origine structurelle, c’est-à-dire due à un état de la société.
Quiconque a été parent ou enfant (tout le monde en fait) a expérimenté la violence dont cette « classe » peut être victime. Car Bonnardel parle des mineurs comme d’une classe dominée arbitrairement.
Sans chercher à culpabiliser les parents, Bonnardel présente les mécanismes de cette violence qui découle selon lui et les auteurs qu’il cite, du statut de mineur et de la domination adulte.
Ces prises de consciences peuvent, me semble-t-il, permettre de lutter contre la violence ordinaire éducative ( l’OVEO est d’ailleurs l’observatoire des violences éducatives ordinaires) car sans compréhensions, nous risquons fort de répéter les mêmes comportements violents.
Bonnardel pointe du doigt non seulement le patriarcat mais aussi la domination adulte plus largement, dans laquelle hommes et femmes ont la responsabilité de se demander si un enfant a besoin d’être dressé, corrigé, ou si nous voulons envisager des rapports différents. Je suis d’ailleurs en train d’adresser ce texte aux « adultes » alors que dans l’optique de Bonnardel, l’inclusion des « mineurs », voire le desempowerment serait la moindre des choses.


Pour moi, dire « me too » c’est aussi dire non aux violences faites aux enfants, dire que nous ne voulons pas les reproduire. 

PS : j'ai lu le livre presque en entier, sauf la fin car je l'avais emprunté en p.e.b. Je l'achète et vous reviens desssus!

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