dimanche 20 août 2017

Et au pire on se mariera, de Sophie Bienvenu

Le titre, qui évoque un roman de la chick-lit (littérature pour filles), me rebutait. Pourtant, on est bien loin de la chick-lit dans ce roman. L’héroïne, petite sœur du héros de La bête à sa mère, et peut-être
aussi de l'héroïne de La petite fille et le vieux (voyez comme je fais habilement des liens vers mes précédentes chroniques!) est une anti-héroïne comme on aimerait en voir plus souvent. Écorchée à vif, en crisse 24 heures sur 24. Le roman est écrit à la première personne et le travail sur la langue, comme chez David Goudreault ou Alexandre Soublière, est remarquable. D'autant que je lis que la romancière est arrivée au Québec en 2001. Elle a mis 10 ans pour s'approprier cette langue au point de la recréer magnifiquement dans ce roman. Moi qui aimerait écrire, mais pour qui le mixe des langues est encore un frein!

Bref, cette héroïne en crisse s'appelle Aïcha, elle vit seule avec sa mère et nous raconte son premier amour. Sauf que l'amoureux en question n'a pas tout à fait les mêmes sentiments. Sauf que beaucoup de choses se passent dans sa tête parce que pour sublimer la vie de merde qui est la sienne, il faut une sacré imagination à l'héroïne. Aïcha raconte son histoire à la travailleuse sociale qui la reçoit et on découvre sa vie petit à petit. Ça parle de choses importantes, comme le consentement, sujet à la mode, on le sait, mais sans côté moralisateur, comme j'aimerais avoir écrire. Wow.
L'adaptation cinématographique sort le 15 septembre et à voir la bande-annonce, ça ressemble preque exactement à ce que j'imaginais. C'est rare.

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