lundi 14 juillet 2025

Michel Carignan

Ça doit faire moins de 10 ans que tu es parti, Michel. Tu avais laissé un commentaire sur mon blog en 2017. Tu t’es enlevé la vie et bien sûr on se dit, qu’est-ce qu’on aurait pu faire? 

On s’était connus au DESS en enseignement. Toi, moi, Khadija, on était les adultes de la cohorte et on parlait plus que les autres. Peut-être qu’on avait l’air lourd, mais on s’en foutait, on était curieux et émerveillés d’apprendre des nouvelles choses.

Tu es venu me voir quand je me suis installée à Alma. Tu travaillais à la cueillette de tomates chez Savora et après tu as trouvé un remplacement de prof au collège d’Alma. C’est un de tes collègues qui m’appris plus tard ton décès.

Avant que je me sépare d’Ameth, tu nous avais apporté un tandem. Ton père était, je crois, réparateur de vélo et tu voulais nous faire partager l’expérience d’un tandem. C’était chouette. Tu avais loué ton sous-sol à une famille d’immigrants, intéressé par les rencontres et l’entraide. Quand je me suis séparée, tu es passé chez moi et tu cherchais juste du social je crois mais je suis jamais très à l’aise seule avec un homme alors je t’ai pas relancé. Et si…?

Et si trotte toujours dans la tête des proches de ceux qui ont commis le geste ultime j’imagine. Pourtant je pense peu à toi car je t’ai peu connu. Mais j’ai à toi cette semaine. Ta simplicité. Ton sourire bienveillant. J’espère que tu nous regardes en souriant de là-haut Michel, et voilà, je te dédie ce texte.

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