mercredi 27 août 2025

À la garderie

Les dames de la garderie mettent les enfants en file pour les faire rentrer. « Les renards d’abord, toi t’es un loup ma chouette ». 

lundi 25 août 2025

La banane

 Je dois avoir 8-9 ans, j'imite Coluche devant ma mère. Un sketch que j'ai vu la veille, la banane. Je suis drôle. Dehors, un mec passe et crie"la banane, alllumeuse!". J'ai seulement 8 ou 9 ans.


Je suis sur la plage en train de gonfler mon paddle. Le voisin, qui est là aussi, crie en rigolant : "pompe, allez, pompe". 


C'est ça être une femme. 

jeudi 21 août 2025

Plaines vertes, 21-08-2025

Une petite Philippine et une petite Québécoise jouent ensemble sans se rendre compte Qu’elle parle une langue différente. Deux ados jouaient au ballon avec deux enfants. D’autres enfants apprennent à faire du vélo.

Personne ne regarde son téléphone.

L’espace Desjardins

Je squatte à l’espace Desjardins, car c’est tellement agréable, plusieurs couples qui viennent là, avec le sourire, probablement magasiner des prêts immobiliers.

lundi 18 août 2025

Merci

2000 vues ce mois-ci, pour un blog sans référencement, merci, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire ☺️

Déjà 13 ans que je blogue!

Nature

J’aime la forêt qui est pour moi, enveloppante, réconfortante, maternante, mais j’aime tout autant les chemins de campagne, bordés de fleurs, des champs, d’herbes, d’arbustes, de plantes diverses, de friches. Et je m’émerveille toujours de trouver de telles friches en ville, d’immenses terrains laissé à l’abandon, à l’abri des développements immobiliers.

Je suis un chemin semblable à Alma, bordé d’asclépiades et de verges d’or, de rutbeckia et d’aulnes. Je m’arrête pour regarder une sauterelle.  

Je croise un marcheur arborant un chandail de la congrégation de st Francois et lui demande où trouver les talles de bleuets.

Je trouve enfin les crans recherchés, qui mèneront, je l’espère, précieuses talles de bleuets. Hélas, les talles sont vides, déchaussées par des cueilleurs, épuisées ou n’est-ce déjà plus la saison?

Je m’asseoir à terre et pic-nique de pain et fromage et d’un bout de saucisson.

On entend le chant des cigales. Des criquets? Des mini violoneux quoi? Comme c’est aussi l’endroit où on met les rebuts d’asphalte et de béton, il y a comme un paysage post apocalyptique. Montagne d’asphalte et de béton avec des conifères en arrière plan.

Mes traces de pas sont les artefacts de la civilisation humaine.


mercredi 13 août 2025

Je rêve

Je rêve de bouquets jaune moutarde

Je rêve d'une mer de lavende

Je rêve de couchers de soleil flamboyants

d'imaginaire les yeux ouverts

vendredi 1 août 2025

Jack et Jerk

Écris-là, écris-là donc cette histoire que t’as envie de lire et que tu trouves pas si bien que les livres sur lesquels tu tombes te tombent des mains.

Ok la voici.

Jack était le frère de Jerk depuis environ 7 ans. C’est-à-dire qu’il connaissait Jerk mieux que quiconque et que cela l’autorisait ˋà le battre de temps en temps. Pas grand chose. Juste une petite raclée pour que Jerk se rappelle qui était l’aîné.
Jack aurait aimé avoir une sœur. Mais quoi, Jerk était tout de même d’une certaine utilité. Il portait le sac de Jack et répondait quand on le traitait d’idiot.
Jerk aurait pu être malheureux mais parfois Jack lui offrait les bonbons surettes qu’il aimait tant, ou lui racontait des histoires.
Jack leur fabriquait une cabane avec un drap tendu par dessus la table du salon et ils se terraient dans leur monde. Alors, au milieu des chicanes parentales et des insultes, Jack savait les transporter ailleurs.
- Merdre Jerk! Faut toujours que tu gâches tout, vieille merde!
Et c’était vrai que Jerk n’aurait pas dû demander comment la princesse pouvait sentir un petit pois en dormant sur une pile de 24 matelas, et il regrettait sa question. Quand il posait des questions stupides, Jack mettait aussitôt fin à ses histoires et décrétait qu’ils allaient se coucher. Qu’il fut 5h ou 9h du soir, ils allaient immédiatement se mettre au lit, parfois sans manger. Ce qui n’inquiétait pas leurs parents qui ne s’apercevaient de rien, trop occupés par leur brouillard personnel.
Souvent, la nuit, Jerk réveillait Jack.
- Mmmm?...
- J'ai faim, Jack, j'ai faim.
Jack allait alors chercher une poignée de chips ou de céréales dans le garde-manger.

Ce soir-là, Jerk ne toucha pas à la poignée de céréales. Ça faisait une semaine qu'il accumulait ces petits goûters dans la pochette avant de son sac d'école. Celui-ci était vide car ils étaient en vacances. Il y avait mis quelques vêtements, un couteau, un briquet, et son ours en peluche. Il était prêt. Cette nuit, il partirait. Jack s'était rendormi. Jerk dirigea sa lampe de poche vers le visage de son frère et déposa un baiser sur son front. 
À pas de velours, il gagna la porte d'entrée, ouvrit la porte et sortit. Quel bonheur de sentir, sur son visage, une brise légère, bienvenue dans cette chaude nuit de juillet. Le vent semblait le pousser et lui glisser ces mots : marche, droit devant toi, marche, ne t'arrête pas.
Cela devait faire 4h qu'il marchait lorsqu'il atteignit une rivière. Le jour qui se levait lui permettait de la distinguer. Il s'était guidé à la lumière de la lune et des étoiles, comme ces matelots dont parlait une chanson que Jack lui chantait souvent. Épuisé, il trouva un petit abri formé par des arbres et s'allongea sous leurs branches. Il sombra dans un sommeil profond. Quand il s'éveilla, le soleil haut dans le ciel lui permit d'estimer qu'il devait être midi. Il déjeuna de céréales et de fraises des bois. Puis il se fabriqua une canne à pêche avec une branche de noisetier. À sa grande surprise, un poisson mordit le bout, alors qu'il n'avait ni ligne ni hameçon. Il leva vivement la canne et l'envoya en arrière. Le poisson atterrit au sol. Il le regarda agoniser un peu, puis l'assomma avec une pierre. Jerk fit un petit feu pour le griller et le dévora. C'était un peu amer, mais un repas chaud faisait du bien. Il remarqua que c'était les entrailles du poisson qui donnait ce goût et se promit de les enlever la prochaine fois.
La liberté lui faisait du bien. Jack lui manquait un peu. Papa et maman semblaient loin. Un merle au-dessus de lui suffisait à son besoin de social.