Je ne m’étais
pas pris une telle claque depuis ma découverte du féminisme et ma lecture du
Deuxième sexe. Ce n’est pas un hasard si
je suis tombée sur ce bouquin car ma prise de conscience féministe et
sur les violences à l’égard des femmes dues au patriarcat et à la violence
structurelle m’a fait prendre conscience de la violence à l’égard des
enfants. Et à son origine structurelle,
c’est-à-dire due à un état de la société.
Quiconque a
été parent ou enfant (tout le monde en fait) a expérimenté la violence dont
cette « classe » peut être victime. Car Bonnardel parle des mineurs
comme d’une classe dominée arbitrairement.
Sans
chercher à culpabiliser les parents, Bonnardel présente les mécanismes de cette
violence qui découle selon lui et les auteurs qu’il cite, du statut de mineur
et de la domination adulte.
Ces prises
de consciences peuvent, me semble-t-il, permettre de lutter contre la violence
ordinaire éducative ( l’OVEO est d’ailleurs l’observatoire des violences éducatives
ordinaires) car sans compréhensions, nous risquons fort de répéter les mêmes
comportements violents.
Bonnardel
pointe du doigt non seulement le patriarcat mais aussi la domination adulte
plus largement, dans laquelle hommes et femmes ont la responsabilité de se
demander si un enfant a besoin d’être dressé, corrigé, ou si nous voulons envisager
des rapports différents. Je suis d’ailleurs en train d’adresser ce texte aux « adultes »
alors que dans l’optique de Bonnardel, l’inclusion des « mineurs »,
voire le desempowerment serait la moindre des choses.
Pour moi,
dire « me too » c’est aussi dire non aux violences faites aux enfants, dire que nous ne voulons pas les reproduire.
PS : j'ai lu le livre presque en entier, sauf la fin car je l'avais emprunté en p.e.b. Je l'achète et vous reviens desssus!
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