lundi 21 octobre 2024

Dans les nuages

Tous les soirs, la petite fille promettait de dormir dans son lit et finissait par se glisser dans le lit de sa mère au milieu de la nuit. Et même si elle lui disait de retourner dans son lit, cela ne dérangerait pas tant la mère de l'avoir a côté d'elle. 

Seulement, il arrivait souvent à la mère de se réveiller pour penser aux affaires de la famille et, cette nuit là, à 2h du matin, elle se tournait et se reretournait dans son lit et se triturait les pensées jusqu'à ce qu'elle ne forment plus qu'une bouillie de pensées. Qu'est-ce qu'on va manger demain? qu'est-ce qu'on va faire ce week-end? Et ce devoir de maths qu'Adama devait faire? Vais-je pouvoir payer les études d'Arona? Et le voyage d'Olga? Vais-je arriver à faire correctement mes feuilles de temps au boulot? Un flot de pensées sans fin vous dis-je.

Et c'est pendant que ses pensées se bousculaient ainsi que, bang! elle se retrouva avec sa fille sur un nuage. Le froid la sortit de sa torpeur et elle se blottit dans la couverture qui, Dieu merci, les avait accompagnées.

- Maman, qu'est-ce qu'on fait là?

- Je ne sais pas, ma chérie, dit-elle d'une voix qu'elle voulait rassurante.

- Maman, est-ce qu'on est en train de rêver?... Aïe! Maman, pourquoi tu m'as pincée?!!

- Si on était dans un rêve, ma chérie, tu n'aurais pas eu mal, donc, non, on n'est pas dans un rêve.

- Maman, est-ce qu'on est mortes?

- Non plus, si on était mortes, tu ne sentirais pas non plus la douleur.

- Alors, qu'est-ce qu'on fait là? Maman, je veux me recoucher!

- C'est bien la première fois que tu veux aller au lit. Mais pour l'instant, c'est pas possible, alors profitons du voyage! Youhouh, Adama, on vole!!!

- Tu as raison, maman, youhouh!

Et elles avaient saisi les bords du nuage comme un tapis volant et le nuage avait pris de la vitesse et de l'altitude.

- Maman, c'est Alma qu'on voit en bas?

Les lumières de la ville brillaient dans la nuit.

- Hmm, je ne crois pas. Ça ne ressemble pas à Alma... Et si on allait sur la lune?

- Oh oui!

Alors elles tirèrent très fort sur le bord de leur nuage pour le faire monter et prendre la vitesse.

Et elles arrivèrent sur la lune.

-        Et puis, qu’est-ce que tu en penses?

-        - Wow! C’est encore plus beau que l’imaginais!

Elles se promenèrent au milieu des cratères puis quand elles eurent marché longtemps, leurs paupières commencèrent à devenir lourdes et elles décidèrent de rentrer. Le nuage les avait attendues et il retrouva son chemin seul. Il les déposa à la maison alors qu’elles s’étaient endormies, chacun dans leur lit respectif, Elsa dans son grand lit, Adama dans son petit lit. La fin de la nuit fut très bonne.


Rêve 20-10-2024

J’étais à Ottawa et il y avait des ruelles qui menaient à des petites criques italiennes. Il y avait aussi un quartier de la city, avec des gratte-ciel le long de la Tamise. Et des gens souriants, près à nous renseigner à tout moment.

vendredi 11 octobre 2024

Retour au pays natal

Il y en a qui décident de ne plus rentrer. Ça coûte cher, ça fait des GES et c'est un gros voyage. 

Il y a qui rentrent tous les 6 mois, sans prendre le temps de profiter vraiment des hivers et étés québécois.

Moi, j'ai besoin de rentrer de temps en temps, malgré le prix, les GES et la fatigue du voyage.

Sentir ma terre natal, manger des croissants le matin, humer les odeurs du marché, écouter les bruits, prendre mon expresso au PMU du coin, serrer dans mes bras ma mère, les oncles et tantes, les cousins, les cousines, les amis. Après 7 ans, je vais l'apprécier mon voyage.

dimanche 6 octobre 2024

Jeunes parents

Les couples jeunes parents. J’ai été l’un d’eux.

Cet enfant est arrivé et il les a rapproché, mais ce rapprochement est artificiel et pourquoi au fait, devraient-ils être tout le temps ensemble alors qu’ils n’ont certainement pas assez de sujets de conversation pour 24h. Alors ils parlent de l’enfant mais l’enfant n’a pas demandé à devenir l’unique sujet de conversation de ses parents, ou pire encore l’unique lien qui les relie encore quand leur relation, déjà fragile avant, s’est étiolée avec l’arrivée de cet enfant. Mais ils ne savent plus remonter le temps alors ils s’enfoncent dans leurs erreurs. Ils sont aux anges quand l’enfant est heureux et se le partagent sans encore devoir passer par un juge, dans les bras de l’un dans les bras de l’autre. Mais déjà ils jugent la façon de faire de l’autre parent et compte les points sans agressivité, simplement ils consignent et passent des commentaires assassin avec sourire et douceur.