Le livre commence très fort avec une partie de hockey à la télé. Ambiance de potes. En cherchant Patrick Roy sur google, j’apprends que c'est d'ailleurs le nom d'un hockeyeur. Je regarde google pour trouver les couvertures de livres, jamais les critiques, je les regarde après avoir fait les miennes.
Donc une partie de hockey. Le mal de vivre. Comment en sortir? Est-ce que tout ça vaut la peine. Belles réflexions qui font forcément écho.Les phrases sont poétiques mais à mon goût parfois trop tarabiscotées. C'est aussi l'ambiance du mal-être : des allées-retour entre la volonté et le retrait, le désespoir et la lueur.
Curieusement, le roman que je commence aujourd'hui fait le lien : deux adolescents qui ont quitté le monde parce qu'ils ne le supportaient pas, le regard de la télé et du monde sur leur tragédie, comme le regard du narrateur sur cette fille, vue à la télé, abattue par des braqueurs...
D'emblée l'auteur, le narrateur? (les profs de lettres nous enjoignaient toujours à bien marquer la distinction, ce qui m'achalait toujours...) met en évidence le rapport de l'écriture au réel avec une phrase de Patrice Desbiens qui me semble très juste : "Lorsque je commencerai à m'inquiéter de la construction de mes phrases et de la variété de mes métaphores, je fermerai mon cahier comme on ferme l'école durant une tempête de neige. Je laisserai faire l'imaginaire et je t’appellerai.". Au début du roman, le narrateur écrit un poème "Vinaigre" et le laisse dans sa poche car il n'est pas à la hauteur.
Pour ma part, je ne me suis jamais soucié de la construction de mes phrases ni de la richesse de mes métaphores mais j'ai fermé mon cahier bien souvent.